Le musée de Calais, visité la semaine dernière
m’a étonné par ses collections de peintures , sculpture et son architecture intérieure.
Une très belle collection; l’histoire locale , la peinture 15,16 ème jusqu’ à nos jours…la sculpture des 19 et 20 siècle, autour de Rodin, ainsi que de l’art contemporain et la présence des Anglais.
Calais est un passage vers le Royaume-Uni ,pays qui représente depuis plusieurs siècles une terre rêvée, visitée, espérée.
Le Musée possède de nombreuses œuvres qui rappellent le lien entre Calais et l’Angleterre.
La circulation dans cette espace est particulièrement agréable; de grands espaces, de plus intimes, bien éclairés ou la circulation est facile si l’on veut revenir en arrière ou faire une comparaison.
Une belle collection de sculpteurs du 19 et 20 siècle se succèdent sur un espace linéaire,
Et les peintres à partir du 15 ème jusqu’à maintenant illustrant la région et les contact qu’ils ont pu avoir entre eux et avec la Belgique, la Flandre et l’Angleterre
J’ai découvert des noms que je ne connaissais pas; des artistes régionaux et anglais qui ont jalonnés de leur présence l’histoire de l’art de la région et de notre pays, et pour certains noués des contacts intéressants .
Au rez de chaussée la salle Rodin est consacrée au Monument des Bourgeois de Calais; petits plâtres et morceaux de corps : tout le travail de préparation pour cette grande œuvre .
Rodin né en 1840 ,issu d’un milieu modeste est un autodidacte qui ne doit rien à l’école , découvre sa vocation par hasard à l’âge de 15 ans, refusé au Beaux arts il ne participe à aucun salon ni expositions; la vie est difficile.
Installé à Bruxelles puis Florence ; il décide d’exposer « l’âge d’airain « qui fait scandale et le sort de l’anonymat. Viens le temps des commandes et celle de la ville de Calais : les bourgeois de Calais , qui ne plait pas à ses commanditaires mais qui sera inaugurée en 1895..
Lors de l’exposition universelle de 1900, Il fera un véritable triomphe .
Les Bourgeois de Calais; le roi d’Angleterre accepte de laisser la vie sauve aux calaisiens à condition que six bourgeois de calais se sacrifient….
Dans le musée d’une manière chronologique le parcours se poursuit sans en avoir l’air, on assiste à une confrontation entre des œuvres ( peintures et sculptures du 16ème au 20ème) des écoles flamandes ou d’Europe du Nord et d’art contemporain autour de thématiques accessibles et historiques avec les œuvres d’artistes connus;
des sculpteurs comme;Germaine Richier, Alberto Giacometti ,Henri Laurens, Jean Fautrier.
Antoine Bourdelle; ses talents précoces le firent remarquer trés tôt par son maître qui le laissait dessiner au fond de la classe, apprenti chez son père menuisier ébéniste il acquière déjà la maitrise de la sculpture sur bois. A 17 ans il entre à l’école des beaux art de Toulouse et réalise ses premiers portraits mais il n’a qu’une idée: rejoindre Paris et trouvera un atelier à Montparnasse ou il vivra toute sa vie de sculpteur. Ses grandes rencontres sont celle de Rodin, et Camille Claudel qui travailla avec lui et dont il s’est énormément inspiré.
Il meurt en 1929, n’ayant jamais dit on obtenu la gloire qu’il méritait. Au musée vous rencontrerez : Héraclès archer, bronze de 1909
Antony Caro : Né en 1924 à Londres, sculpteur britannique abstrait,il a découvert le modernisme avec Henry Moore dont il a été l’assistant a ouvert des possibilités à la fois sur le plan formel et en ce qui concerne la place du sujet et du spectateur.
Sa grande œuvre a été L’église st Jean Baptiste endommagée en 1918 par les bombardements de la ville une commande publique : » le coeur de lumière »; 15 sculptures dont 9 se déploient autour de la cuve baptismale conçue comme un socle. Très belle œuvre très personnelle ,sensible et symboliste et moderne.
Qui mérite le détour et à être visiter à Bourboug près de Calais.
Albert Carrier Belleuse; spécialiste du plâtre patiné.
Bertiaux Lardera: sculpture en deux dimension 1942
Théodore Géricault: bronze fondu au sable: Satyre attaquant une nymphe 19ème
Brigitte Schacke (fil métallique) , Jean Peyrissac , Jean Roulland,
Norman Dilworth , Joseph Bernard, Jean Dubuffet (peintre et sculpteur) Ossip Zadkine , Magdalénien FranK,
Des peintres:
Gérard Horebout (huile sur bois 16ème siècle) Danièle Seghers (17 ème siècle ) Jean Voos , (collage sur toile) 20s. , Barye, Felix del Marle 20s , Ilja Repine 20s, Jean Dubuffet; Aleschinsky
Henri Lhotellier; né à Calais en 1908, peintre et verrier, attiré par De Stijl et le Bahaus, il s’intéresse aussi à la photographie et reçoit l’influence des artistes belges. C’est à Henri Lhotellier que le musée doit la création de sa Société des Amis.
J’ai particulièrement apprécié « Le cap Blanc Nez » huile sur toile de 1934; imbibé de lumière du nord, et d’une facture très personnelle et moderne pour l’époque.
Au premier étage les deux célèbres récits de la petite Alice parcourant un jardin anglais merveilleux, symbolisent très fortement cette Angleterre fantastique.
Comme Alice, qui est amenée à découvrir des lieux mystérieux , des jeux, des objets étranges et des animaux fantastiques, les œuvres du musée sont autant de portes ouverts sur un monde surprenant. Les artistes ont imaginé de multiples façons de nous emmener vers des univers éloignés du réel.